On dit souvent qu’il y a autant de sortes de forêts qu’il y a d’arbres… Et peut-être qu’il y autant de problématiques de gestion forestière qu’il y a de forêts… Aussi, depuis toujours, et à l’Iseta, en BTSA GF temps plein, on s’est attaché à présenter aux jeunes toute cette diversité des réalités forestières, diversité aussi à l’origine des nombreux et variés emplois forestiers.
Ainsi, parfois et comme cette semaine, il nous arrive de sortir des grands massifs forestiers ou des grandes forêts pour nous intéresser à l’arbre lui-même, parlant de l’arbre en ville, des haies, des bosquets, de l’arbre champêtre ou encore d’agroforesterie. Et dans ce même cadre, nous nous intéressons aussi aux forêts urbaines, espace contraint mais au combien important au cœur des villes, et cela d’autant plus dans les périodes comme en moment où l’accès à la nature peut apparaître tout aussi compliqué que salutaire.
Problèmes posés par ces forêts, gestion des déchets ou de la sécurité des usagers, réflexion sur la façon de les valoriser au profit de tous, perception des similitudes et des différences avec une forêt plus éloignée de l’urbain, nouvelles demandes citoyennes sur ces espaces, utilisation multifonctionnelle de ces zones sont alors autant de thèmes qui sont abordés et sur lesquels il faut inviter les étudiants à réfléchir.
La forêt en ville à Cran-Gevrier
Et comme l’exemple vaut mieux que la leçon, c’est sur Cran-Gevrier et au cœur de la nouvelle commune d’Annecy que nous abordons tout cela, autour du massif de l’Erbe ou du massif de Taillefer, deux massifs de 30 et de 14 ha qui combinent prairies et forêts et jouent, outre un rôle social important, un rôle unique pour la biodiversité, constituant des corridors écologiques qui vont permettre le déplacement des populations animales.
De la trame verte bleue à l’école en forêt, il y a de multiples façons de valoriser et de mieux prendre en compte ces espaces au cœur des villes. Et comme cela fait appel globalement aux mêmes compétences que celles du forestier, il est important de ne pas les ignorer et de faire découvrir aux étudiants toutes ces problématiques, qui pour certains peut-être, constitueront un jour, leur cadre de travail ou le cadre du développement de magnifiques projets collaboratifs et participatifs.
Et puis, toujours, cela reste l’occasion de faire de la botanique, de parler sylviculture, d’observer la station forestière ou la fertilité, encore de voir des arbres parfois ignorés mais pourtant incroyables… ou même de découvrir cette punaise du tilleul qui vient s’agglutiner sur les branches de celui-ci pour passer l’hiver et qui témoigne du changement climatique déjà bien à l’œuvre.
Sylvestre VERNIER pour le BTSA GF temps plein
