Témoignage de Quentin Ligneau 46ème promo du BTSA Gestion Forestière

Salut Quentin,

Ravi de te retrouver, de te revoir et de voir que tu travailles au sein de la filière forêt bois…

 

Peux-tu nous dire quel a été ton parcours scolaire à l’ISETA mais aussi après ?

En 2014, j’ai intégré la promo 46 du BTSA Gestion Forestière. Des tournées forestières se sont succédées, pour illustrer la complexité de la forêt et s’imprégner de la passion des hommes et des femmes qui y travaillent : en Ardèche d’abord, en Bulgarie ensuite et pour finir en Alsace.

Sous le charme de l’Ardèche, j’y suis retourné cette fois-ci en stage pour arpenter les belles hêtraies sapinières de la forêt domaniale de Mazan, missionné pour un inventaire. Je garde en souvenir une formation bien complète pour être opérationnel, au travers de compétences comme par exemple celles :

  • d’adapter son conseil sylvicole aux enjeux locaux,
  • de réaliser un profil de route, de reconnaitre les caractéristiques de végétation et de sol,
  • de cartographier des peuplements sur un logiciel, ou enfin de valoriser un travail au travers d’un article.

 

Ma formation fut complémentée par une poignée de cours « BTSAsup », proposés par l’école afin de maintenir éveillé mon esprit scientifique, dans la perspective de basculer vers une école d’ingénieur après le diplôme.

Mettant toutes mes chances de mon côté et en valorisant mon regard forestier sur le monde rural, l’ISARA (Institut Supérieur d’Agriculture Rhône Alpes) m’a par la suite ouvert ses portes à Lyon pour un cursus d’école d’ingénieur. Absolument novice dans les domaines agroalimentaires et agricoles, j’ai vite pris goût aux problématiques passionnantes, trouvant parfois des similitudes avec certains mécanismes assimilés en BTS.

L’expérience étudiante a été formidable, tant pour la qualité du programme que pour l’épanouissement social, avec pour apogée le semestre « Erasmus » à Göttingen, en Allemagne. Lors de ce dernier, j’ai pu choisir des cours relatifs au matériau bois et aux méthodes d’exploitation forestière : il a donc fallu s’approprier l’anglais ! Les métiers d’ingénieur sont très variés, alors une fois mon diplôme en poche, je me suis orienté vers l’animation pour le développement rural.

 

Quel est ton parcours professionnel depuis la fin de tes études ?

En alternance sur la fin de mon parcours d’étudiant ingénieur, j’ai renoué avec la dimension forestière. Une communauté de communes de Savoie m’a accueilli pour évaluer les actions menées dans le cadre de sa Charte Forestière de Territoire (CFT). J’ai donc analysé les résultats par rapport aux objectifs fixés au départ dans la politique forestière : les projets de desserte forestière, les chantiers forestiers regroupant plusieurs propriétaires, les ventes de parcelles, etc. Après un rendu sous forme de cartographies, j’ai proposé aux élus un renouvellement de la CFT.

Cette première expérience professionnelle m’a directement permis d’accéder à un poste fraichement créé pour assurer l’animation de la politique forestière de Belledonne, chaine de montagne à cheval sur l’Isère et la Savoie. Désormais mis à disposition de l’association Espace Belledonne, je suis au contact des professionnels de la forêt, au cœur des problématiques de montagne.

 

En quoi ta formation à l’ISETA t’a-t-elle permis de réussir dans ton parcours scolaire, professionnel et finalement, que t’as apporté l’ISETA ?

Je ne reviendrai pas sur les compétences techniques que l’ISETA s’efforce très bien à transmettre aux étudiants. Je préfèrerais insister sur les bienfaits générés par les rencontres et les mises en situation concrètes.

La première valeur ajoutée que je reconnais serait l’ouverture d’esprit, forgée par des réflexions sylvicoles portées sur des dizaines d’années, mais aussi par les immersions culturelles (nous avons eu la chance de partir en Bulgarie). Aujourd’hui dans mon travail, il est primordial d’écouter, de comprendre pour s’acheminer vers des solutions concertées. La responsabilisation de l’étudiant est le deuxième point que j’ai trouvé vraiment essentiel dans cette formation, surtout appuyée par un stage à l’ONF riche en missions.

 

Quel est le quotidien de ton métier aujourd’hui ?

Massif alpin principalement constitué de forêt (sapin, épicéa) relativement jeune, Belledonne compte de nombreux enjeux prioritaires. La ressource forestière doit rester pérenne dans le temps face aux aléas (climat, équilibre faune flore). Pour répondre aux besoins de tous, cette même ressource doit être mieux mobilisée en tenant compte des attentes sociétales, des facteurs fonciers, et du réseau d’accès. Mon métier consiste à piloter un programme d’action, pour développer des solutions qui répondent à ces enjeux.

Concrètement, il s’agit d’assurer des espaces de dialogue entre les acteurs et de les appuyer techniquement et financièrement pour faire émerger les projets les plus pertinents.

 

Ce quotidien fait-il appel à des savoirs acquis en formation ?

Même si la gestion forestière n’est pas personnellement mon quotidien, à travers la connaissance du métier des gestionnaires, je sens que je fais partie de ce système global.

 

Y’a-t-il d’autres expériences marquantes que tu conseillerais à des jeunes étudiants aujourd’hui ou des conseils à leur donner ?

Pour moi, les métiers de la forêt sont vertueux, ils contribuent d’une manière ou d’une autre à notre écosystème, notre climat, nos manières d’habiter et vivre. Mon conseil serait donc de s’intéresser à la diversité d’acteurs travaillant pour la forêt mais aussi le bois, rester ouvert aux opportunités et rester cohérent par rapport à ses valeurs.

 

Bravo pour ton beau parcours, ça fait plaisir et surtout un grand merci pour ce témoignage et cette contribution à l’avenir des jeunes et de l’école

 

 

 

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26 janvier – de 15h à 19H
27 janvier – de 8H30 à 13h

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