Depuis toujours, à l’ISETA et en BTSA GF temps plein, nous avons à cœur que les étudiants se forment en suivant aussi ce qui se fait du côté de la recherche.
Que ce soit en interne dans les organismes forestiers ou dans des organismes de recherche spécifique comme l’Inrae ou le CNRS, les problématiques à étudier sont nombreuses et les chercheurs font un gros travail. Mais si l’on veut que leur conclusion arrive un jour sur le terrain, il faut à la fois que les techniciens soient initiés à ces protocoles scientifiques et à la fois qu’ils aient la curiosité d’aller voir ce que font les chercheurs.
C’est donc tout l’objet de la participation des étudiants à un suivi des ongulés sur le massif du Jura et cela depuis quelques années.
Comment évolue les populations ? quelle est l’espérance de vie d’un chamois ou d’un chevreuil ? quelle est la pression exercée par la chasse ? par la route, par les maladies naturelles, par une surpopulation ou par les grands prédateurs sur le massif, autant de questions pour lesquelles une réponse ressentie n’est pas suffisante.
Il faut donc suivre les animaux en les équipant de colliers, leur faire une prise de sang pour étudier les parasites, mesurer les longueurs de la patte arrière comme indicateur de changement écologique… Et pour cela, il faut du monde et c’est avec plaisir que chaque année, les étudiants participent à cette mission et à cette étude.
Merci à Jean-Baptiste Fanjull de toujours prendre le temps de nous expliquer les tenants et les aboutissants de cette recherche menée sur 10 ans, merci aux chasseurs qui chaque fois nous accueillent, merci aux techniciens de la fédération des chasseurs du Jura qui expliquent aussi aux élèvent leur rôle et leur mission…
A tous, vous prouvez chaque année que loin des clichés et des controverses, il est simplement possible de mener une étude scientifique pour objectiver des données sur la faune sauvage dans son milieu naturel.
Sylvestre Vernier – Co-responsable des BTSA Gestion Forestière, temps plein