Apprendre en cours les bases de la gestion forestière et de la sylviculture, c’est bien… Confronter ces connaissances à la réalité du terrain, c’est encore mieux.
Et parce que nous avons la chance autour de Poisy et de l’ISETA d’avoir tous les types de forêts, l’endroit est idéal pour confronter les étudiants à ces réalités.
Et plus ils verront de forêt, plus ils verront de peuplements différents, plus ils se confronteront à la simple réflexion de se dire : « tiens, ici, qu’est-ce que je ferais », et plus ils deviendront compétents.
Car être forestier, n’est-ce pas au départ juste s’interroger : dans quel contexte suis-je ; quelles sont les fonctions de ma forêt et les attentes du propriétaire ; quelles sont les essences en station à favoriser et à proscrire, en lien avec le changement climatique ; quels sont les contraintes ou les atouts pour l’exploitation ; que se passe-t-il si je ne fais rien ; quelles sont les opérations à mettre en œuvre pour tendre vers le peuplement idéal ; quels sont les arbres à couper ou au contraire à préserver…
La gestion forestière et la sylviculture n’est pas la mise en place de recettes toutes faîtes et juste à appliquer. Toujours, elle ne devrait qu’être le fruit d’un processus d’études et de choix argumentés et justifiés. C’est cela que nous cherchons à apprendre aux étudiants pour que demain et une fois dans le milieu professionnel, ils soient capables de s’adapter à n’importe quel type de forêt, de peuplements et à tous les propriétaires.
Alors pour les étudiants de deuxième année et en ce mois de mars, il s’agit de faire du terrain encore et encore et d’aller à la rencontre, comme les photos le montrent, de la diversité des peuplements forestiers de notre belle région.
Merci aux différents propriétaires et aux gestionnaires de nous laisser l’accès à leur forêt.
Sylvestre Vernier – Co-responsable du BTSA Gestion Forestière par voie scolaire