Dans la gestion forestière, une grande partie des financements sont assurée par la vente et la mise sur le marché du matériau bois. Et lorsque cette mobilisation du bois se fait dans le cadre d’une gestion durable, dans le cadre du respect de l’écosystème forestier, c’est évidemment une bonne chose puisque cela permet de fournir à la filière bois et à la société un matériau renouvelable, durable, aux nombreuses qualités et qui en plus stocke du carbone.
Souvent, le technicien forestier est donc amené à mettre en œuvre des chantiers d’exploitation et de mobilisation des bois, et cela quel que soit le propriétaire, privé ou public.
Le technicien a alors en charge la sécurité sur le chantier, chose primordiale, mais aussi sa bonne organisation, la succession des entreprises, le respect des clauses d’exploitation qui vont permettre de préserver l’écosystème, le bon dimensionnement des produits exploités, l’éventuelle vidange régulière de la place de dépôt…
Et pour se préparer à cela et pour les étudiants, rien de mieux que le terrain et un travail sur des cas concrets et sur une parcelle forestière où envisager cette mobilisation.
La réflexion des étudiants doit alors se porter sur :
- les règles à mettre en place pour sécuriser le chantier,
- les clauses à définir pour que ni les sols ni les arbres qui resteront ne soient détériorés,
- l’observation des arbres, de leur branchaison comme de leur qualité pour en définir les usages et les produits à façonner,
- les facteurs qui vont influencer le rendement des bûcherons ou des débardeurs et qui vont permettre de définir un coût d’exploitation,
- la définition de la place de dépôt et la mise en place éventuelle de cloisonnements…
Bref, un travail complet, faisant appel à la technique autant qu’à l’observation est qui, une nouvelle fois, vise simplement à préparer les étudiants au métier qu’ils exerceront demain et à sa réalité.
A l’heure où les offres d’emploi sont nombreuses en forêt, il est normal et évident pour toute l’équipe pédagogique que la formation doit plus que jamais professionnaliser les étudiants. A Cuvat et ce jour-là, c’est bien dans ce sens que le travail fut fait.
Sylvestre Vernier. Co-responsable du BTSA Gestion Forestière, temps plein