Apprendre à conseiller un propriétaire

 

Le métier de technicien forestier, qu’il s’exerce en forêt privée ou en forêt publique, consiste très souvent à conseiller le propriétaire d’une forêt sur ce qu’il faudrait y faire. Faut-il envisager une coupe, réaliser des travaux  ou prévoir des plantations ?

Le rôle du technicien est donc de lui apporter ces informations en lui donnant toutes les données techniques, financières ou alternatives pour qu’il puisse prendre sa décision. Car le plus souvent, le technicien aide le propriétaire à gérer sa forêt et c’est toujours à ce dernier que revient le dernier mot.

Alors pour faire face à une diversité de propriétaires mais aussi à une diversité de situations forestières, rien de tel que le terrain, encore et toujours. Cette semaine, c’est donc du côté de Minzier que les étudiants ont pu s’exercer. Que ce soit en forêt communale ou en forêt privée à proximité, l’objectif était de justifier la possible mise en place d’une coupe ou de travaux sylvicoles, de les argumenter avant de les qualifier techniquement, d’en élaborer le cahier des charges et au final, d’en prévoir les recettes ou les coûts.

Et sur trois parcelles, se mettant à la place des professionnels, les étudiants ont pu s’exercer, mettant ainsi en application les cours de sylviculture, de dendrométrie, d’exploitation ou d’aménagement. Ils ont ainsi pu réfléchir au devenir d’un peuplement d’épicéas encore fermé et peu touché par le scolyte, au devenir d’un autre peuplement déjà bien plus marqué par des ouvertures, où restent des chênes rouges et  où des îlots d’avenir ont été installé et au devenir d’un dernier peuplement, en forêt privée, dans lequel aucune sylviculture n’était faite depuis longtemps et où de nombreuses possibilités pouvaient s’envisager.

Un exercice concret donc, le bonheur d’être toujours sur le terrain et cela malgré le froid et au final, des mises en situation toujours intéressantes pour les jeunes car comme le dit l’adage, c’est en réfléchissant la sylviculture sur les peuplements les plus divers que l’on peut un jour espérer devenir sylviculteur et être un bon conseiller forestier.

Sylvestre Vernier – Co-responsable du BTSA Gestion Forestière (Temps plein)