La réalité du métier en forêt privée

Sur Manigod, les BTSA GF se sont confrontés à la réalité du métier en forêt privée

« Bien sûr, il y a la théorie et ce qui est apprend en cours.

Bien sûr, il y a des situations où tout est simple et une forêt publique où les parcelles sont généralement plus grandes, gérées depuis longtemps, desservies et même si elles ont aussi leurs contraintes…

Et puis, il y a d’autres situations en forêt privée beaucoup plus complexes.

Ce jour-là, à Manigod, c’est sur des parcelles appartenant à quatre propriétaires différents et pour une surface totale de 2,5 ha environ que les étudiants se sont rendus.

Toutes les contraintes étaient réunies pour montrer les difficultés de gestion de la forêt privée, avec :

  • des parties touchées par l’ips typographe et donc des épicéas morts,
  • un impact fort du changement climatique en montagne et une remise en cause des essences habituelles, sapins et épicéas notamment,
  • un propriétaire ne souhaitant ni que l’on touche à sa parcelle, ni même que l’on passe dessus,
  • un chantier d’exploitation difficile à mettre en œuvre et de la pente,
  • avec pour autant des bois de qualités et la nécessité d’intervenir pour essayer de stabiliser les peuplements et éviter une régularisation dans les gros bois puis un effondrement.

 

En effet, grâce à la chambre d’agriculture et à Harry Evers, ancien étudiant de la 49ème promotion, et à Jean-Baptiste Combaz, acheteur bois pour la scierie Betemps et ancien étudiant de cette même promotion, il va y avoir une gestion mise en place sur ces parcelles, preuve que cela reste toujours possible.

Pour les étudiants, la journée a donc consister à :

  • prendre connaissance de la situation et des différentes parcelles ;
  • faire une analyse stationnelle pour percevoir les contraintes et les atouts de la station et surtout pour proposer des essences à mettre en place dans les zones scolytées ;
  • définir quelles opérations sylvicoles ils auraient mis en place sur ces parcelles, en s’appuyant notamment sur le guide de sylviculture de montagne ;
  • étudier et à percevoir la difficulté de l’exploitation ; à percevoir enfin les solutions envisagées par Jean-Baptiste et par Harry pour répondre à tout cela.

 

Une journée concrète donc, au cœur des véritables problématiques de nos départements alpins mais aussi dans le cadre magique de nos forêts de montagne, avec une très belle vue sur la Tournette et les belles couleurs de l’automne…

Merci à Harry et à Jean-Baptiste pour cet exercice et exemple concret et ravi de voir des anciens revenir dans le secteur et travailler à la bonne gestion de nos forêts locales. »

 

Sylvestre VERNIER – Co-responsable du BTSA Gestion Forestière temps plein