En forêt, l’arrivée du printemps montre ses premiers signes et les étudiants, de retour de vacances, le perçoivent bien. Le soleil est plus chaud, les jours s’allongent et les premières fleurs vont leur apparition dans les secteurs abrités. Mais si le travail en forêt n’empêche la contemplation, et même s’ils sont en 2ème année, ils leurs restent beaucoup de choses à voir avant la fin de l’année qui arrivera vite.
Alors c’est plus que jamais à l’ouvrage qu’on les retrouve en forêt, ici à Marlioz, apprenant à réaliser un document de gestion forestière qui vise à programmer les actions à mettre en place dans la sylve pour les 20 ans à venir.
Au programme ce jour-là, c’était donc journée « prise de données sur le terrain » pour avoir de quoi faire un état des lieux de la forêt, préalable indispensable à toute décision.
De la mesure de hauteur à la mesure de la surface terrière permettant de déterminer des volumes en passant par l’estimation de la densité forestière ou de la qualité des bois, le diagnostic se doit d’être précis afin de servir de bases à la définition d’une sylviculture ou de règles de martelage.
Il doit aussi intégrer aujourd’hui les nouvelles fonctions de la forêt, avec un diagnostic éventuel des sentiers et du rôle social de la forêt, avec un diagnostic de la biodiversité potentiellement abritée sur le site, avec encore un diagnostic de l’évolution du climat pour anticiper le changement climatique…
Une occasion donc de mettre en application sur le terrain les apprentissages vus en cours et de travailler en équipe en se répartissant le travail pour être efficace.
Une occasion aussi de continuer à se professionnaliser et développer les compétences qui font un bon technicien forestier, l’observation, la capacité à justifier ses choix, et une réflexion et vision de la forêt qui s’inscrit dans un temps long dépassant celui de sa propre existence…
Sylvestre Vernier – Co-responsable du BTSA Gestion Forestière temps plein