Premier jour de marche sur le chemin de Compostelle : visite de la pépinière
A la fin de notre journée de marche, le mercredi 13/09, nous avons visité la pépinière de Damien Vivier, située à Pénol. C’est une pépinière hors-sol : la production des plantes se fait en pots de différentes contenances : godet, 1l ou 2l.
La superficie de la pépinière est importante puisqu’elle est de 7 hectares dont 5 consacrés à la production. Elle comprend une serre de 2 ha. Il y a 10 employés à temps plein, 2 apprentis et des stagiaires, ainsi que plusieurs saisonniers durant l’été. La production de plantes vivaces et d’arbustes est de 1200 000 par an, selon les différents contenants. Le principe de gestion repose sur le bouturage de toutes les plantes à partir de « pieds-mères », une fois que la petite plante a grossi, elle est rempotée, puis vendue quelques semaines plus tard. D’un point de vue génétique, c’est une forme de clonage car la plante sera identique à la plante mère. Par contre, dans le cadre d’une évolution liée au climat, on ne maitrise pas leur réelle évolution/ adaptation. Il faudra sans doute songer à faire des « mixages ».
La pépinière est également reconnue pour son rôle dans le développement des plantes autochtones dans le cadre de la « filière végétale locale ». Il y a des cueilleurs de graines, dans la nature. La pépinière les sème et les fait pousser pendant un an. Puis ces plantes sont réimplantées en milieux naturels.
Les tunnels de la pépinière ne sont pas chauffés, ce qui permets à toutes les plantes d’apprendre à s’adapter et d’être plus rustiques. La production s’échelonne, du bouturage à la vente, sur une année, avec un seul rempotage après enracinement des boutures. La gestion de l’eau est maitrisée grâce à des puits liés aux nappes phréatiques situées sous l’exploitation. Des détecteurs d’humidités sont répartis sur les parcelles et permettent de veiller à ce que les plantes ne sèchent pas , sans pour autant consommer trop. L’arrosage s’effectue par micro-aspersion : une buse diffuse un « goutte à goutte », comme la pluie, ce qui donne une utilisation optimale de l’eau.
Le terreau ainsi que le paillage sont achetés en extérieur. Ce dernier permet de limiter l’évaporation de l’eau mais aussi l’en herbage des pots.
La serre, immense, ne leur appartient pas encore. Il s’agit d’un accord entre la pépinière et un fabriquant d’énergie photovoltaïque. Ce dernier a construit la serre, utilise la surface du toit pour déposer ses panneaux. En échange, la pépinière utilise l’espace pour sa production.
Leurs principaux clients sont des entreprises paysagères, puis les pépiniéristes et enfin des collectivités locales. Tout ce qui n’est pas vendu au bout de l’année est recyclé, composté pour servir d’amendement aux terres. Mais tout n’est pas recyclé, les autres déchets sont pris par une entreprise spécialisée qui trie pots/ plantes/ terre.
C’était une visite intéressante du fait de la dimension des lieux. C’est une entreprise importante car elle a plus de 10 employés, elle a 3 labels (Fleurs de France, Plantes bleues, Plantes locales), un nombre impressionnant de références de plantes. Nul doute que vous croiserez celles-ci dans des jardins publics ou le long de nos routes !
Un très grand MERCI à Laura Combe pour son accueil chaleureux et patient !
Article rédigé en commun par les élèves de 1ère Générale et leurs professeurs.