Lilian, ancien élève en BTSA Gestion forestière

 

Salut Lilian, quel a été ton parcours scolaire à l’Iseta mais aussi après ?

J’ai passé 3 ans à l’ISETA, 2 années de BTSA GF et une année supplémentaire en BTSA TC « Produits de la filière Forêt Bois ».

 

Quel est ton parcours professionnel depuis la fin de tes études ?

A la suite de mon stage de TC, j’ai été embauché dans l’entreprise où j’avais fait le stage. Je suis devenu acheteur bois, aussi appelé commis de coupe de la scierie. La scierie CBD (Cenzato Bois et Dérivé) se situe à Craponne-sur-Arzon en Haute-Loire 43. Nous scions environ 60% de sapins et d’épicéas (70% de coffrage et 30% de charpente) et 40% de douglas (bardage, terrasse) pour un total de cinquante milles m3 de grumes par an achetés dans un rayon de 150 km autour de la scierie.

Nous avons également une ligne de production petit bois (palette) pour un volume de quarante mille m3 de billons par an.

 

En quoi ta formation à l’Iseta t’a-t-elle permis de réussir dans ton parcours professionnel  et finalement, que t’as apporté l’ISETA ?

L’ISETA ma apportée toute les connaissances pour réussir dans la filière Forêt Bois. Ma formation m’a également permise d’appartenir à la famille Poisy qui compte énormément de membres dans la filière, ce qui facilite les prises de contacts.

 

Quel est le quotidien de ton métier aujourd’hui ?

J’ai pour mission d’approvisionner la scierie en matière première en respectant plusieurs objectifs demandés par la production:

  • la qualité
  • l’essence
  • le volume unitaire des bois
  • la quantité
  • la date de livraison

 

Pour répondre à ces objectifs je traite avec les différents acteurs professionnels de la filière : ONF, coopérative, exploitant, expert, gestionnaire… mais aussi parfois directement avec les propriétaires privés ou des contacts propres.

Un mode de vente est alors choisi, sur pied, bord de route, rendu scierie… avec un lot acheté en bloc ou à l’unité de produits…

Pour les propriétaires privés, une phase de conseil en gestion forestière est souvent nécessaire.

Enfin une phase de négociation de prix est à réaliser en tenant compte de différents facteurs, en s’assurant surtout que tout le monde raisonne dans la même unité de mesure (stère, m3, volume commercial sous-écorce…). En Haute-Loire, les anciens parlent ainsi souvent de m3 au quart et non pas de m3 réel (1m3 au quart = 1,273m3 au réel).

 

Ce quotidien fait-il appel à des savoirs acquis en formation ?

Tout le temps… Tous les cours ont leur importance à un moment ou un autre, je me fais souvent la réflexion en me disant : « ah oui c’est vrai, on avait vu ça avec lui »

J’utilise autant les connaissances de GF que de TC, ces formations sont totalement liées.

 

Y’a-t-il d’autres expériences marquantes que tu conseillerais à des jeunes étudiants aujourd’hui ou des conseils à leur donner ?

Ne rien négliger, s’intéresser à tous sur la forêt, la production, la protection, l’accueil… comprendre les attentes, les besoins, les problématiques de chacun.

La meilleur manière de partager une expérience ou de donner un conseil est, je pense, de le faire à l’oral, alors je vous attends en tournée, les portes sont grandes ouvertes.

 

Lilian, bonne continuation à toi et surtout, un grand merci pour ta contribution à l’avenir des jeunes et de l’école