Bonjour Gaëtan,
Quel a été ton parcours scolaire à l’ISETA, mais aussi après ?
J’ai réalisé un Brevet de Technicien Supérieur Agricole en Gestion Forestière, à temps plein au sein de l’ISETA de 2014 à 2016.
Quel est ton parcours professionnel depuis la fin de tes études ?
Une fois mes études terminées, j’ai eu l’occasion, grâce à mon stage, de rentrer dans la vie active, seulement 1 mois après la réussite de mon examen. J’ai été embauché en CDD de 6 mois à la Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc. Celui-ci s’est ensuite transformé en CDI, en tant que Conseiller Forestier.
En quoi ta formation à l’ISETA t’a-t-elle permis de réussir dans ton parcours professionnel ? Finalement, que t’as apporté l’ISETA ?
Ma formation m’a permis d’apprendre tous les éléments de base pour pouvoir réussir dans mon parcours professionnel. Notamment pendant la réalisation de mon stage entre la 1ère et 2ème année, je l’ai énormément apprécié et j’ai su que ce serait mon futur métier.
L’ISETA m’a formé et m’a accompagné tout au long de mon parcours scolaire. C’est grâce à cette formation que j’ai pu réussir mon apprentissage.
Quel est le quotidien de ton métier aujourd’hui ?
Mon quotidien comprend plusieurs volets, à l’amont de la filière bois, sous la directive du Programme Régional Valorisation du Bois et Territoire. Mon rôle principal est de dynamiser la forêt privée sur le secteur Alpin.
Pour cela, j’effectue des animations de chantiers collectifs d’exploitation de bois. Le but est d’inciter les propriétaires forestiers à gérer leurs forêts, malgré le fort morcellement foncier.
Je contacte les propriétaires, les conseille sur la gestion à mettre en place en prenant en compte tous les enjeux (Climatique, Réglementaire…) et je les accompagne lors des travaux forestiers.
Ensuite, j’assure le suivi des chantiers pour le compte des propriétaires, avec les autres partenaires forestiers. J’effectue notamment des états de lieux avant et après exploitation et des réunions hebdomadaires avec les partenaires de terrain (ETF, Gestionnaire forestier, Collectivité, …)
En partenariat avec l’Observatoire Français pour la Biodiversité (OFB) et les Fédérations Départementales de Chasse, je réalise des relevés de placettes ICE (Indicateurs de Changements Ecologiques), au sein des massifs forestiers savoyards.
Le but est de suivre l’évolution de l’impact des cervidés sur la régénération naturelle en forêt privée. Afin de disposer de données fiables lors de nos participations aux sous commissions de plans de chasse.
J’anime également des associations foncières en partenariat avec les communes. J’organise des chantiers de réouverture d’anciens espaces agricoles colonisés par la forêt, afin de recréer des pâturages d’altitude, tout en favorisant la faune de montagne (Tétras Lyre, Gélinottes…).
Mes partenariats :
De plus, en partenariat avec le Conseil Savoie Mont-Blanc, j’effectue une veille sanitaire en prospectant les massifs forestiers, à la recherche de différentes pathologies. Par exemple, lors d’une attaque d’Ips Typographe (Scolyte) sur les Epicéas, je réalise un diagnostic forestier afin d’organiser le plus rapidement possible l’exploitation des bois atteints. Ainsi, cela permet de limiter la propagation des insectes (dispositif « bûcherons pompiers »).
Pour finir avec mon quotidien, je conseille et j’accompagne la société d’autoroute APRR-AREA pour la gestion de leurs linéaires boisés, aux abords des autoroutes. Nous mettons en place des chantiers individuels ou collectifs pour sécuriser la voirie aux usagers, en prenant en considération les enjeux environnementaux et paysagers.
Ce quotidien fait-il appel à des savoirs acquis en formation ?
Bien sûr, ma formation m’a permis d’avoir les bases pour mon métier (Botanique, Sylviculture, Informatique, Dendrométrie, …). La formation, les cas pratiques et les tournées forestières (sur le territoire et à l’étranger) enseignent des connaissances.
Y-a-t-il d’autres expériences marquantes que tu conseillerais à des jeunes étudiants aujourd’hui ou des conseils à leur donner ?
Par expérience, je recommande aux étudiants d’être passionnés par cette filière forestière. Ils doivent être motivés, curieux, volontaires et rigoureux. Cela est très important pour la suite de leur parcours.
Il faut également prendre en compte l’ensemble des organismes et des associations, car nous sommes tous essentiels pour le milieu forestier.
Enfin, je conseille d’avoir un regard constructif pour faire évoluer notre filière d’avenir.